Andreas Baader

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Date de naissance:
06.05.1943
Date de décès:
18.10.1977
Durée de vie:
34
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
29586
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
81
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
17002
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
46
Noms supplémentaires:
Andreas Baader, Андреас Баадер, Берндт Андре́ас Баа́дер, Berndt Andreas Baader
Catégories:
Soldat, Terroriste
Cimetière:
Dornhaldenfriedhof, Stuttgart-Degerloch

Bernd Andreas Baader (né le 6 mai 1943 à Munich, et mort le 18 octobre 1977 à Stuttgart) est membre et chef de l'organisation terroriste allemande Fraction armée rouge (RAF, Rote Armee Fraktion, également connue sous le nom de « bande à Baader »). Il est impliqué dans cinq attentats à la bombe durant l'année 1972. Arrêté cette même année, il est emprisonné en même temps que sa compagne et cofondatrice de la RAF, Gudrun Ensslin, et Jan-Carl Raspe en 1977 et tous les trois retrouvés morts dans leur cellule. Les médecins légistes concluent à un suicide collectif, même si des militants d'extrême gauche affirment qu'ils ont été tués.

Biographie

Jeunesse

Andréas Baader est élevé chez sa grand-mère au cours des premières années de sa vie, puis, plus tard, dans un ménage constitué de trois femmes : sa mère, sa grand-mère et sa tante. Enfant, il est renvoyé de plusieurs écoles. Il passe sa jeunesse sans son père, l'historien Berndt Phillipp Baader, disparu en 1945 pendant la guerre. Lorsque, venant de Munich, il arrive à Berlin et se lance sur la scène d'extrême gauche, il a déjà un solide passé de délinquant (nombreux délits de la route et autres outrages). Pratiquement tous ces délits sont en rapport avec sa passion pour les voitures rapides et les excès de vitesse nocturnes : vols de voiture, falsifications, abus de documents. De l'avis de plusieurs de ses biographes, parmi lesquels Karin Wieland, la conduite sans permis semblait être devenue une rébellion emblématique contre les autorités.

Pour le jeune Baader, une personne de confiance fut son oncle, le danseur et acteur Michael Kroecher, avec lequel il garda longtemps le contact, même à l'âge adulte.

De la délinquance au terrorisme

Les activités auxquelles se livre Baader sont multiples et diverses (y compris modèle occasionnel pour magazines homosexuels). Au cours de ses années berlinoises, il travaille comme ouvrier en bâtiment et – sans succès – comme journaliste dans la presse à sensation. Il s'intéresse également à la littérature et à la philosophie. Il est décrit comme violent et provocateur par sa compagne d'un temps, Ellinor Michel (1939-2007), peintre, avec laquelle il vit dans une villa berlinoise, en compagnie de son mari, le peintre Manfred Henkel (1936-1988). Ils ont une fille, née en 1965, élevée par Manfred Henkel.

Le 2 avril 1968 Baader, Gudrun Ensslin, Thorwald Proll et Horst Söhnlein mettent le feu à de grands magasins de Francfort dont le magasin Schneider. Ces incendies causent des dommages de quelque 675 000 marks, mais il n'y a aucun blessé. Les incendiaires sont condamnés dans le procès qui s'ensuit le 31 octobre 1968, Baader et sa compagne Gudrun Ensslin écopant chacun de trois ans de réclusion.

À la suite de sa demande en révision, Baader recouvre la liberté et participe à Francfort, avec Gudrun Ensslin, à la campagne nommée en allemand « Heimkampagne » de l'opposition extra-parlementaire. Après que le jugement est rendu exécutoire en novembre 1969, il n'effectue pas sa peine de réclusion mais disparaît à Paris et, plus tard, en Italie.

En mars 1970, il retourne à Berlin en compagnie de Gudrun Ensslin. L'agent de liaison Peter Urbach, qui après cela obtiendra des autorités une nouvelle identité, attire sur Baader l'attention de la police qui se remet sur sa piste. Le 4 avril 1970, il est arrêté à Berlin au cours d'un contrôle de circulation simulé puis livré au centre d'exécution des peines de Tegel pour y purger sa peine. Ulrike Meinhof organise alors son évasion qui a lieu le 14 mai 1970.

Sartre lui rendra visite lorsqu'il sera incarcéré à Stuttgart, en 1974.

En avril 1977, Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe, sont condamnés à l'emprisonnement à perpétuité pour meurtre.

Mort

Le 13 octobre 1977, quatre membres du Front populaire de libération de la Palestine détournent le vol 181 Lufthansa parti de Palma de Majorque à destination de Francfort-sur-le-Main. Leur chef exige la libération des onze prisonniers de la RAF détenus à Stammheim. L'avion se rend finalement à Mogadiscio, en Somalie, où il arrive aux premières heures du 17 octobre. Les passagers du Boeing 737 sont libérés le lendemain, après un assaut effectué par les forces spéciales du GSG 9 qui provoque la mort de trois terroristes.

Selon les rapports officiels, Raspe a appris l'échec de la tentative sur une radio transistor obtenue clandestinement et il a discuté pendant quelques heures avec Baader, Ensslin, et Möller pour convenir d'un pacte de suicide. Dans la matinée, Baader et Raspe sont retrouvés morts dans leurs cellules, ayant succombé à des blessures par balle, tandis que Gudrun Ensslin est retrouvée pendue à un nœud coulant fabriqué avec un fil de haut-parleur. Irmgard Möller est retrouvée avec quatre coups de couteau à la poitrine, mais survit.

Les enquêtes officielles sur l’affaire ont conclu à la mort par suicide collectif de Baader et ses deux complices. Stefan Aust, le biographe du groupe Baader-Meinhof, dans son livre, Der Baader Meinhof Komplex paru en 1985, affirme qu’ils se sont bien tués. Un an plus tôt, dans la nuit du 8 au 9 mai, Ulrike Meinhof s'est suicidée en se pendant aux barreaux de sa cellule.

Cinéma et littérature

  • 1978 : L'Allemagne en automne, film collectif de Alexander Kluge, Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff, etc., 1978.
  • 2002 : Baader, produit par Christopher Roth
  • 2006 : Des foules, des bouches, des armes (Melville/Léo Scheer) roman d'Alban Lefranc autour de Baader, Ensslin et Vesper (le premier compagnon d'Ensslin)
  • 2008 : La Bande à Baader, film allemand de 2008 de Uli Edel, Film (titre original : Der Baader Meinhof Komplex).
  • 2011 : Qui, à part nous (Wer wenn nicht wir) d'Andres Veiel

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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