Andrzej Kuśniewicz est né le 30 novembre 1904 en Galicie occidentale (à l’époque dans l’Empire austro-hongrois, aujourd'hui en Ukraine) dans une famille de petite noblesse polonaise ; après des études de droit et de sciences politiques, il occupe divers postes de diplomate en France, notamment à Toulouse. Membre de la Résistance française, il est arrêté par les Allemands en 1943, interné à Fresnes (où il devient membre du parti communiste français) et déporté à Mauthausen. Après la guerre, décoré de la médaille de la Résistance par le gouvernement français, il a été, de 1945 à 1949, consul général de Pologne dans plusieurs villes de France.

Rentré ensuite en Pologne, il commence tardivement une carrière littéraire en publiant des poèmes en 1956, puis accède à une certaine notoriété avec deux romans, Le roi des Deux-Siciles (1970) et La leçon de langue morte (1977) qui fera l'objet d'une adaptation cinématographique en Pologne. Il en publiera une quinzaine, en tout.

Il dépeint, avec nostalgie mais aussi cruauté, la fin de l'Empire austro-hongrois, moment clef de l'histoire européenne, y mêlant des éléments autobiographiques.

Il meurt le 15 mai 1993 à Varsovie.

Œuvres traduites en français

• Eroica, la symphonie héroïque, 1963 (Éd. des Syrtes, 1999)
• Le chemin de Corinthe, 1964 (Albin Michel, 1982)
• Le roi des Deux-Siciles, 1970 (Albin Michel, 1978)
• Constellations, 1971 (Laffont, 1993)
• L’état d’apesanteur, 1973 (Albin Michel, 1979)
• La leçon de langue morte, 1977 (Albin Michel, 1981)
• Vitrail, 1980 (Albin Michel, 1990)
• Volte, 1988 (Actes Sud, 1992)