Bettina Graziani

Cette personne at-elle pas d'images. Cliquez pour ajouter de nouveaux!
Date de naissance:
00.00.1925
Date de décès:
02.03.2015
Durée de vie:
90
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
36276
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
99
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
3343
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
9
Noms supplémentaires:
Bettina Graziani
Catégories:
Modèle
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

Bettina Graziani, connue professionnellement sous le nom de Bettina, est un mannequin français née en 1925 en Bretagne et morte le 2 mars 2015 à Paris. Elle est célèbre dans les années 1950 pour son rôle dans la mode, mannequin vedette de Givenchy et Fath, puis plus tard pour sa liaison avec le Prince Ali Khan. Paris Match la cite à l'époque comme « la Française la plus photographiée de France ».

Biographie

Simone

Elle est née Simone Micheline Bodin, puis deviendra Simone Micheline Bodin Graziani suite à son mariage. Simone est d'origine bretonne mais quitte cette région à l'âge de six mois pour rejoindre la Normandie : son père, employé des Chemins de Fer, abandonne sa famille, et elle est élevée avec sa sœur aînée par sa mère, institutrice à Elbeuf. Au début de l'adolescence juste avant la Guerre, elle s'intéresse à la peinture. Durant l'exode, elle part avec sa sœur et sa mère vivre quelques années à Angers, avant de revenir en Normandie. Elle y découvre la danse.

Simone Bodin arrive à Paris aux environs de la Libération, voulant être dessinatrice de mode. Elle garde des enfants, et obtient un rendez vous avec le jeune couturier Jacques Costet pour lui présenter ses dessins. Celui-ci préfère lui faire essayer une robe ; elle est embauchée le jour même comme mannequin et dès le jour suivant commence à travailler, apprenant là son métier. Financièrement, les débuts ne sont pas florissants. Elle fait ses premières photos avec les Frères Séeberger. Elle rencontre le journaliste et photographe français Gilbert « Benno » Graziani ; c'est le coup de foudre, elle quitte le couturier, son métier de mannequin, et part vivre un an à Juan-les-Pins.

Elle se marie à Paris avec Benno Graziani, reporter photographe de Paris Match, divorce rapidement, avant d'avoir une relation avec l'américain Peter Viertel puis l'éditeur Guy Schoeller qui publiera un livre à son sujet, pour enfin vivre de longues années, sans jamais l'épouser, avec le Prince Ali Khan qui avait divorcé de Rita Hayworth.

Après son mariage avec Benno Graziani fin 1946 et alors que la maison Costet est fermée, Simone Graziani reprend son métier et obtient un rendez vous chez Lucien Lelong. Elle est invitée à rejoindre la cabine de Christian Dior, « Si M. Lelong ne vous prend pas, moi, je vous engage car je vais ouvrir ma maison de couture » lui dit le futur grand couturier, alors inconnu, qu'elle croise dans le bureau de Lelong. Mais elle s'ennuie chez Lelong et part se présenter un mois plus tard chez Jacques Fath qui l'engage immédiatement ; son salaire est multiplié par cinq.

Bettina

Sa carrière débute alors réellement en 1947, année du New Look — style corseté qui inspire assez peu Fath —. Elle reçoit son pseudonyme de ce couturier qui a déjà une « Simone » dans sa cabine de mannequins. Le succès de Bettina est immédiat. Elle devient la muse de Fath pendant quatre ans, influençant parfois le couturier et travaillant également pour les magazines, posant en Grès, Balmain ou Dior. Elle représente alors la Parisiennemoderne et élégante, comme une alternative plus jeune à ce que créaient Dior ou Balmain. Sollicitée de toute part, elle quitte le couturier pour se consacrer à sa carrière de modèle photographique. Dans les années 1950, invitée à se rendre aux États Unis par Vogue, elle intègre l'agence d'Eileen Ford. Elle divorce peu de temps après et voyage beaucoup pour son plaisir.

Bettina travaille alors avec Hubert de Givenchy lors de l'ouverture de sa maison de couture. C'est elle qui organise le premier défilé en février 1952 ; elle demande à ses amies, les plus célèbres mannequins de l'époque telles que Suzy Parker, Ivy Nicholson ou Sophie Litvak, de participer. « Bien sûr, c'était Bettina qui symbolisait peut-être le plus le style de la maison à ses débuts. Elle a été une précieuse collaboratrice, surtout au moment du lancement de la maison, et un fabuleux mannequin, qu'elle était déjà avant de venir chez moi. Elle était différente des autres par son style, et incarnait une image très forte de ces années là. » Elle reste deux ans chez Givenchy, alternant défilés et relations publiques comme attachée de presse. Laissant de coté un temps les séances photos pour les magazines, refusant diverses propositions, elle se consacre entièrement à la maison de couture, accompagnant Givenchy partout. Le couturier donne le nom de Bettina à une de ses créations de sa première collection, un chemisier blanc, la « Blouse Bettina » immortalisé par un dessin de Gruau.

Laurence Benaïm, en résumant ces années là pour Hubert de Givenchy, rapporte à propos de Bettina : « Son égérie, la rousse Bettina, est le mannequin le plus photographié du moment : elle incarne cette nouvelle Parisienne qui fume en blouse de shirting au bar des Théâtres. Taille souple, œil de biche et lèvres Rouge Baiser, elle a cette insolence nouvelle qui ravit Penn ».

Elle apparait au cours de sa carrière dans de nombreux magazines de mode et en couverture du Elle français, sa première à l'initiative du photographe Jean Chevalier, de L'Officiel de la mode, de l'Album du Figaro, ou du Vogue français et américain ; l'exception restera le Harper's Bazaar, grand concurrent de Vogue. Paris Match lui consacre un reportage suite à une séance chez le coiffeur d'où elle ressort avec les cheveux très courts, lançant ainsi une nouvelle mode reprise plus tard par Victoire. Elle travaille avec les plus grands photographes de mode, comme Henry Clarke, Horst P. Horst, Erwin Blumenfeld, Norman Parkinson, Irving Penn, Georges Dambier, Mark Shaw, Willy Maywald, Jean-Philippe Charbonnier ou Gordon Parks, est photographiée avec Picasso portant un chemisier décoré par l'artiste, avec Bardot, et est dessinée par Christian Bérard.

L'année 1955 est le point culminant de sa carrière, s'affichant dans les magazines du monde entier, avec des séances de photos à sept mille francs par heure. La même année elle rencontre Ali Khan, qu'elle avait déjà croisé chez Fath plusieurs années avant, et arrête sa carrière de mannequin du jour au lendemain passant de la cabine aux salons des maisons de couture, comme cliente. Mais elle travaille encore ponctuellement pour Valentino, toujours dans les relations publiques. En 1960, alors enceinte, elle survit à l'accident de voiture où Ali Khan trouve la mort mais perd son enfant. En 1969, c'est Chanel qui la sollicite pour une collection, puis elle devient attachée de presse aux États-Unis pour Emmanuel Ungaro. En 1972, Vogue Paris publie un article, L'éminence rousse, écrit par Françoise Sagan.

Elle fait deux apparitions au cinéma, dans Bete Balanço ainsi que dans La Folie douce dix ans plus tard. En 1990, une exposition a lieu à la galerie Jean-Gabriel Mitterrand à Paris. La même année, elle est photographiée par Pierre et Gilles pour leur exposition sur les saintes, et chez Azzedine Alaïa deux ans plus tard par Mario Testino.

Bettina Graziani est Commandeur des Arts et des Lettres depuis 2010 ; « Vous êtes devenu un emblème d'une certaine mode française » dira le ministre Frédéric Mitterrand lors de la cérémonie de remise de la décoration. Elle est proche de nos jours d'Azzedine Alaïa qui l'habille régulièrement et a qui elle a fait don de sa collection de photographies pour sa fondation. Elle a également posé pour le duo Pierre et Gilles.

Telle Barbara Goalen, Suzy Parker, Anne Saint-Marie, Lisa Fonssagrives, ou Dovima, Bettina est l'un des premier « supermodel » des années 1940 à 1950, véritable icône, Life la décrivant comme « le modèle de Paris ayant le plus de succès ». Mais Bettina Graziani restera surtout reconnue comme la muse de Jacques Fath et Hubert de Givenchy.

Sources: wikipedia.org, peoples.ru

Pas de lieux

    loading...

        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription

        Aucun événement fixés

        Mots clés