France Gall

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Date de naissance:
09.10.1947
Date de décès:
07.01.2018
Durée de vie:
70
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
27977
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
76
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
2319
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
6
Noms supplémentaires:
France Gall, Frensa Galla, Франс Галль, Изабель Женевьев Мари Анн Галль, Isabelle Geneviève Marie Anne Gall,, Isabelle Geneviève Marie Anne Gall, Изабель Женевьев Мари Анн Галль
Catégories:
Chanteur
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

France Gall, nom de scène d'Isabelle Gall, née le 9 octobre 1947 dans le 12e arrondissement de Paris et morte le 7 janvier 2018 à Neuilly-sur-Seine, est une chanteuse française.

France Gall - Ella, elle l'a

Elle connaît de grands succès à partir du début des années 1960, remportant notamment en 1965 le premier prix au Concours Eurovision de la chansonavec le titre Poupée de cire, poupée de son. Sa popularité s'estompe ensuite jusqu'à sa rencontre avec l'auteur-compositeur-interprète Michel Berger, qu'elle épouse en 1976. Du milieu des années 1970 au début des années 1990, elle enchaîne ainsi les succès avec des chansons composées pour elle par Michel Berger.

À partir de 1992, marquée par la mort de son mari puis de sa fille, ainsi que par des problèmes de santé, elle se fait moins présente sur la scène musicale, qu'elle quitte en 1997.

Biographie

Enfance et famille

Le père d'Isabelle Gall, Robert Gall (1918-1990), ancien élève du conservatoire, est un chanteur et auteur, entre autres, des Amants merveilleuxpour Édith Piaf (1960) et de La Mamma pour Charles Aznavour (1963). Sa mère, Cécile Berthier, est la fille de Paul Berthier (1884-1953), cofondateur de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois. Elle est la nièce de Jacques Berthier (1923-1994), compositeur et organiste, cousine du guitariste Denys Lable, de Vincent Berthier de Lioncourt (d) (fils de Jacques), fondateur, en 1987, du Centre de musique baroque de Versailles (CMBV)2 et de François Brochet, sculpteur.

Elle voit défiler chez ses parents de nombreux artistes comme Hugues Aufray, Marie Laforêt ou Claude Nougaro. Enfant, elle accompagne quelquefois son père dans les coulisses de l'Olympia. Il lui fait même manquer l'école pour l'emmener voir Piaf, Bécaud ou Aznavour en concert à Bruxelles. Elle commence le piano à cinq ans, puis la guitare vers onze ans. À treize-quatorze ans, elle fait de la musique avec ses deux frères, les jumeaux Patrice et Philippe : ils ont fondé un petit orchestre et jouent l'été sur les plages et l'hiver à Paris. La petite Isabelle est surnommée « Babou1 » par sa famille, surnom qu’elle portera jusqu'à sa mort. Son père, devant son caractère affirmé, lui octroie le titre de « petit caporal ». Ses violons d’Ingres sont la peinture et les jeux de société.

Carrière artistique

Débuts

Isabelle Gall donne son premier concert privé à Auxerre dans l'atelier de Noël Brochet, un cousin éloigné sculpteur3.

Pendant les vacances de Pâques 1963, son père l'incite à enregistrer quelques chansons et remet les bandes à un éditeur musical, Denis Bourgeois. Le 11 juillet suivant, l'éditeur lui fait passer une audition au théâtre des Champs-Élysées. Du fait qu'elle est alors mineure, son père doit signer le contrat pour elle chez Philips où Denis Bourgeois est déjà directeur artistique de Serge Gainsbourg. Elle enregistre quatre titres avec l'arrangeur Alain Goraguer, jazzman et compositeur, qui a notamment travaillé avec Gainsbourg et Boris Vian.

Première contrainte de sa direction artistique : pour ne pas interférer avec Isabelle Aubret, alors grande vedette, elle doit abandonner son prénom d’Isabelle. Elle devient « France Gall » à la scène :

« J’ai toujours été contre “France”, je trouvais que c’était trop dur. “Isabelle”, ça me correspondait, ça me plaisait. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour que je me mette à aimer mon nom. Et maintenant c’est “France Gall”. C’est exactement moi. »

Le jour de ses seize ans, le 9 octobre 1963, ses chansons sont diffusées pour la première fois à la radio. C'est le titre phare, Ne sois pas si bête, qui obtient le succès. France Gall se place à la 44e place du hit-parade de Salut les copains du mois de novembre (derrière Tu n'y crois pas de Michel Berger et devant La Mamma de Charles Aznavour). Denis Bourgeois a alors une idée qui va s'avérer fructueuse. La carrière de son poulain Serge Gainsbourg piétine malgré plusieurs albums à son actif, ainsi que des compositions estimées pour des chanteurs rive gauche comme Michèle Arnaud ou Juliette Gréco. Il propose à Gainsbourg d'écrire pour France Gall. Le compositeur signe N'écoute pas les idoles sur le 2e 45 tours de la chanteuse, titre qui se place en tête du hit-parade du mois de mars 1964. À propos de Serge Gainsbourg, France Gall confie :

« C’est quelqu’un que j’avais du plaisir à voir parce que je l’admirais et j’aimais ce qu’il écrivait. Et j’aimais bien sa timidité, son élégance et son éducation. C’était très agréable comme relation. […] J’étais très impressionnée que cet homme travaille pour moi et s’intéresse à moi… »

Avec le succès, elle quitte le lycée Paul-Valéry où elle redoublait sa troisième. Paris Match du 21 mars 1964 lui consacre un article pour la première fois. Elle fait ses premiers pas sur scène le 14 avril 1964 en première partie de Sacha Distel à l'Ancienne Belgique de Bruxelles. Elle hérite de l'impresario de ce dernier, Maurice Tézé, qui est également parolier. Sous la direction de cette équipe composée de vétérans du métier, France Gall a des difficultés à défendre le choix de son répertoire (la seule chanson qu’elle a coécrite, avec son père, est Pense à moi sur une musique jazzy de Jacques Datin, un des quatre titres de son premier 45 tours).

Néanmoins, cette équipe lui permet de créer un répertoire original, alors que la plupart de ses collègues yéyés recourent systématiquement à des adaptations de succès anglo-saxons. Formée à cette école, elle confie plus tard :

« Une interprète, déjà qu'elle n'écrit pas les paroles et la musique, si en plus elle pique les chansons des autres, si elle ne crée pas la chanson, cela n'a pas un grand intérêt. »

Outre son père et son frère Patrice, elle doit ses succès des années 1960 à la plume de grands auteurs et compositeurs français, dont beaucoup d’œuvres s’inscrivent au patrimoine de la chanson populaire : Gérard Bourgeois, Jean-Pierre Bourtayre, Vline Buggy, Pierre Cour, Joe Dassin, Jacques Datin, Pierre Delanoë, Jean Dréjac, Alain Goraguer, Hubert Giraud, Georges Liferman, Guy Magenta, Eddy Marnay, André Popp, Jean-Michel Rivat, Jean-Max Rivière, Gilles Thibaut, Frank Thomas, Maurice Vidalin et Jean Wiener. S’ils donnent à cette femme-enfant de la chanson francophone des textes souvent stéréotypés d’une adolescente vue par des adultes, c’est Serge Gainsbourg qui apporte la note insolite en la promouvant « Lolita française ». De plus, les orchestrations hautement élaborées du jazzman Alain Goraguer harmonisent et unifient le style de cette jeune chanteuse qui navigue entre jazz, chansons enfantines et équivoques. À la scène, elle est successivement accompagnée par les groupes « Patrick Samson et les Phéniciens » et par « Les Français ».

Cette période voit sortir Jazz à gogo (paroles de Robert Gall et musique de Goraguer), ainsi que Mes premières vraies vacances, œuvre du tandem Datin-Vidalin. L'association Gainsbourg-Gall se démarque durant l'été 1964 avec le tube Laisse tomber les filles renforcé par Christiansen des duettistes Datin-Vidalin. Entre temps, Gainsbourg a capté son rire pour le coller sur Pauvre Lola, l'une des chansons de son album Gainsbourg Percussions qui paraît la même année. Fin 1964, France Gall se plie aux demandes de ses managers en enregistrant un 45 tours destiné aux enfants. Son père lui écrit, sur une musique du compositeur Georges Liferman, un titre qu'elle enregistre à regret, Sacré Charlemagne6 :

« Sacré Charlemagne, j'en étais malade, je me souviens, je n'aimais pas du tout ça. Je ne l'aimais pas et pourtant je l'ai laissé sortir. C'est vous dire à quel point je ne maîtrisais pas la situation. »

1965, année de tous les succès

Sacré Charlemagne connaît un grand succès en France, où il se classe numéro 2 des ventes, mais aussi en Espagne (numéro 20) et en Turquie (numéro 5)7. Cette chanson devient même l'hymne du mouvement de la jeunesse algérienne et donnera, quelques décennies plus tard et à la demande des élèves du Pôle scolaire d'Auvillers-les-Forges (Ardennes), le nom de « Rue du Sacré-Charlemagne» à celle qui passe devant leur école.

France Gall est ensuite sélectionnée pour représenter le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson. Elle a gain de cause en choisissant Poupée de cire, poupée de son sur les 10 titres qu'on lui propose. Le 20 mars, l'équipe des « 3 G », Gainsbourg-Gall-Goraguer, est à Naples où se tient le Grand Prix Eurovision de la chanson. Les répétitions sont interrompues par des incidents entre l'orchestre italien et la délégation luxembourgeoise. Les musiciens n'apprécient guère l'attitude à leur égard de l'auteur-compositeur de la chanson, Serge Gainsbourg. Certains comparent sa partition au bruit du galop d'un cheval et d'autres le huent. Gainsbourg, furieux, claque la porte des répétitions et menace de retirer sa chanson du concours.

Un compromis finit par être trouvé, mais persiste une certaine tension qui se reflète dans l'attitude et la prestation de France Gall, déstabilisée par l'incident. Passant en quinzième position sur les dix-huit participants et sous la direction d'Alain Goraguer, elle chante en effet d'une voix mal assurée devant plus de 150 millions de téléspectateurs. La singularité de la chanson étonne. Elle sera en tête du vote final du début jusqu'à la fin et finit par remporter le Grand Prix même si seulement dix pays sur dix-huit lui attribuèrent des votes (composés uniquement des jurys nationaux). France Gall apporte ainsi la deuxième victoire au Luxembourg quatre ans après Jean-Claude Pascal et son titre Nous les amoureux. Le succès de Poupée de cire, poupée de son dépasse les frontières européennes et France Gall l'enregistre en trois langues : allemand, italien et japonais. La chanson se classera numéro 2 des ventes en Allemagne, numéro 5 aux Pays-Bas, numéro 9 en Italie. Elle est l'une des premières chanson de l'histoire du concours à rencontrer un tel succès. Le public français s'émeut et reproche à Gall et à Gainsbourg d'avoir gagné pour le Luxembourg et non pour leur propre pays ; elle rétorque qu'elle ne connait guère les coulisses de sa sélection par RTL, affirmant avoir accepté la proposition de l'« état-major du Luxembourg ». Elle confiera par la suite que Claude François lui a annoncé la rupture de leur couple juste après l'annonce de sa victoire, ce qui l'aurait déstabilisée alors qu'elle devait retourner sur scène interpréter la chanson après la proclamation de sa victoire.

Elle part pour une tournée d'été de plusieurs mois sur les routes françaises avec le chapiteau du Cirque de France. Son frère Philippe a remplacé le bassiste de l'orchestre. Elle continue d'engranger des succès écrits par Gainsbourg : il y a Attends ou va-t'en puis, à la fin de l'année, Nous ne sommes pas des anges ainsi que L'Amérique du parolier Eddy Marnay et du compositeur Guy Magenta.

Nouvelles collaborations avec Gainsbourg

L'année 1966 débute avec un nouveau tube de Gainsbourg, Baby Pop, un texte que France Gall qualifie de « brutal », mais dont on n'écoute pas la noirceur des paroles chantées par cette adolescente de dix-huit ans.

En revanche, l'œuvre suivante de Gainsbourg, Les Sucettes, commentée par les propos appuyés de son auteur, déclenche un vent de scandale grandissant au fil des mois. Ce succès s'accorde mal avec les autres chansons naïves du même disque, telles que Je me marie en blancÇa me fait rire et Quand on est ensemble. D’autant plus que, parallèlement, dans le spectacle télévisé Viva Morandi, qui s’inscrit dans la mouvance psychanalytique du dernier film de Fellini, Juliette des esprits (1965), France incarne l’une des deux jeunes filles en fleurs, sorties des bouches d'ombres, qui troublent le yéyé italien Gianni Morandi à la recherche de l'amour. Elle est « La Grâce » qui chante Les Sucettes (précédée d'un écriteau spécifiant « Fantaisie ») aux côtés de Christine Lebail qui est « La Pureté ». Ces interprétations contradictoires des Sucettes déroutent et provoquent un malaise dont France Gall ne sort pas indemne quand elle comprend, trop tard, qu'elle a été manipulée dans un but médiatique. Ce qui lui fait dire : « Je n'aime pas susciter le scandale. J'aime qu'on m'aime. »

Désormais, ses disques suivants, même expurgés de la signature gainsbourgienne, sont suspectés de visées bassement mercantiles. Ainsi, on lui reproche sa chanson Bonsoir John-John dédiée au fils de John Fitzgerald Kennedy, John Fitzgerald Kennedy, Jr. :

« — France Gall : En France, on m'est encore tombé dessus.
— Philippe Constantin : Ah ! Oui ! Accusée de nécrophilie… Braves ménagères françaises, si elles avaient vu, aux USA, les ravissants coquetiers à l'effigie de Kennedy, avec la trace des balles dessinées en rouge sur le support… »

Au début de l'année 1967, son duo avec Maurice Biraud, La Petite, évoquant une gamine convoitée par un ami du père, traîne ce disque vers le bas en éclipsant la poétique Néfertiti de Gainsbourg.

Son 45 tours suivant est enregistré avec l'orchestrateur David Whitaker, talentueux compositeur anglais. De nouveaux auteurs, Frank Thomas et Jean-Michel Rivat, associés au compositeur-chanteur Joe Dassin, ont écrit pour France Gall Bébé requin, succès qui occulte les autres titres. Teenie weenie boppie, chanson avec laquelle Gainsbourg signe une charge contre le LSD, fait un flop qui marque la fin de leur collaboration au moment où Gainsbourg diversifie ses productions pour France Gall, notamment avec leur duo consacré à la peine de mort, Qui se souvient de Caryl Chessman ?, qui n'est pas commercialisé.

Déclin et difficile retour

France Gall ne fait plus de succès avant longtemps et son association avec Gainsbourg, entachée, ne fonctionne plus. Même certaines de ses chansons pour enfants enregistrées en 1966 ne lui épargnent pas des jugements peu amènes, car soupçonnées rétrospectivement d'être pernicieuses (Les Leçons particulières)[réf. nécessaire]. Les mises en scène corrosives de Jean-Christophe Averty lui faisant commander un troupeau d'hommes à quatre pattes pour illustrer sa chanson enfantine J'ai retrouvé mon chien dans son émission télévisée Les Raisins verts n'arrangent pas les choses.

Avec David Whitaker, elle enregistre un autre 45 tours avec une nouvelle œuvre du trio Thomas, Rivat et Dassin, Toi que je veux, mais cela ne fonctionne plus. Les arrangements de bonne qualité, tels ceux de la Chanson indienne, composée par Whitaker, ne sauvent pas le disque.

Dès 1966, elle entame une carrière en Allemagne où elle enregistre régulièrement jusqu'en 1972 avec une équipe, notamment avec le compositeur et orchestrateur Werner Müller. Des vedettes comme l'acteur Horst Buchholz (Les Sept Mercenaires) ou le compositeur de musiques de films Giorgio Moroder (Midnight ExpressTop Gun) lui écrivent Love, l'amour und liebe (1967), Hippie, hippie (1968), Ich liebe dich, so wie du bist (1969) et Mein Herz kann man nicht kaufen (1970). Quelques-uns de ses autres succès en allemand : Haifischbaby (Bébé requin), Die schönste Musik, die es gibt, Was will ein Boy (1967), A Banda (Zwei Apfelsinen im Haar), Der Computer Nr. 3(1968), Ein bißchen Goethe, ein bißchen Bonaparte, I Like Mozart (1969), Komm mit mir nach Bahia, Miguel (1972).

En France, en 1968, elle retrouve son orchestrateur Goraguer pour son nouveau disque. Les quatre titres, le jazz Le Temps du tempo (paroles de Robert Gall et musique de Goraguer), le pop Dady da da (des paroles de Pierre Delanoë sur la musique composée par Michel Colombier pour l'indicatif du magazine TV Dim, Dam, Dom), le folk La Vieille Fille de Rivat et Dassin et le classique Allo ! Monsieur là-haut du compositeur Gérard Gustin avec des paroles écrites par le comédien Philippe Nicaud, sont balayés par Mai 68. Elle quitte Paris pour ne pas vivre les évènements de Mai 68 :

« Ahlala, ce que j'ai pu avoir peur. Au début, je n'éprouvais qu'une certaine irritation. À cause des batailles du Quartier latin et des grèves, voilà que la sortie de mon nouveau super 45 tours était compromise. Moi qui avait tant travaillé pour qu'il soit réussi. Et à l'irritation a succédé la peur. Une peur carabinée. »

Ses chansons suivantes, malgré la sensuelle et délicate jazzy Y'a du soleil à vendre écrite par Robert Gall sur une musique d'Hubert Giraud ou les compositions de Dassin (24 / 36Souffler les bougies), ne suscitent pas d'intérêt. France Gall profite, fin 1968, de sa récente majorité, vingt et un ans à l'époque, et de l'échéance de son contrat chez Philips la même année pour voler de ses propres ailes en se séparant de Denis Bourgeois.

Elle enregistre début 1969 pour une nouvelle maison de disques, La Compagnie, née de l'association d'artistes comme Hugues Aufray, Nicole Croisille et Michel Colombier.

Avec La Compagnie et Norbert Saada comme producteur de musique et directeur artistique, Gall commence une traversée du désert avec des enregistrements où le meilleur côtoie souvent le pire, sans qu'elle réussisse à trouver un style cohérent. Elle s'égare dès 1969 avec deux adaptations : l'une originaire d'Italie, L'Orage (La Pioggia), qu'elle défend pourtant avec Gigliola Cinquetti au festival de Sanremo 1969, et l'autre créée par la Britannique Barbara Ruskin, Les Années folles (Gentlemen Please). Elle se remémore cette époque lors d'une interview accordée aux journalistes du magazine Platine en 199617 :

« — Platine : Vous avez souffert de ce creux de la vague ?
— France Gall : Qu'est-ce que je n'étais pas bien ! C'est assez angoissant à vingt ans de ne pas avoir d'argent quand on en a eu beaucoup à seize.
— Platine : La Compagnie, c'était une galère ?
— France Gall : Galère, c'est le mot ! Hallucinant. Je suis même allée au festival de Sanremo défendre L'Orageavec Gigliola Cinquetti. Là, j'ai même chanté avec little Stevie Wonder. Je me souviens avoir été très mauvaise. »

Le meilleur est ignoré, tels Les Gens bien élevés de Frank Gérald et Hubert Giraud et La Manille et la Révolution de Boris Bergman et Hubert Giraud et, en 1970, Zozoï, paroles de Robert Gall sur une musique du brésilien Nelson Angelo et Les Éléphants, paroles de Jean Schmitt et musique de Jean Géral. De plus, sa maison de disques La Compagnie fait faillite.

En 1971, elle est la première artiste à enregistrer en France pour le label américain Atlantic. Mais même avec des prestigieux auteurs comme Jacques Lanzmann et son C'est cela l'amour (sur une musique blues de Paul-Jean Borowsky — ex-Martin Circus) ou Étienne Roda-Gil et son Chasse-neige, cela ne fonctionne pas. France Gall se tourne alors à nouveau vers Gainsbourg. Il lui écrit, en 1972, Frankenstein et, sur une musique de Jean-Claude Vannier, Les Petits Ballons, qu'elle enregistre pour le label EMI-Pathé, mais cela ne fonctionne pas non plus. Elle travaille cette fois avec Jean-Michel Rivatcomme directeur artistique et, malgré la maturité des textes de celui-ci, c'est encore le flop avec 5 minutes d'amour (1972) et Par plaisir ou Plus haut que moi (1973).

En 1971, elle participe avec son frère Patrice à un roman-photo que le magazine Télé poche publie en huit épisodes, et qu'elle commente ainsi aux journalistes du magazine Platine : « Pour moi, ce roman-photo, c'était la déchéance. L'étape d'après aurait été de faire un film porno (rires) ».

Rencontre avec Michel Berger

C'est en entendant à la radio, un jour de 1973, la chanson Attends-moi interprétée par Michel Berger que France Gall est subjuguée par sa musique. À l'occasion d'une émission de radio, elle lui demande s'il peut lui donner son avis à propos des chansons que son producteur voudrait lui faire enregistrer. Bien que Michel Berger soit déconcerté par la pauvreté des chansons proposées à France Gall, il n'est pas question pour lui d'une collaboration entre eux. Ce n'est que six mois plus tard, en 1974, qu'il accepte d'écrire pour elle, après qu'elle a fait une voix sur le titre Mon fils rira du rock'n'roll du nouvel album de Berger (Chansons pour une fan), et après que l'éditeur de Gall le lui a proposé. La chanteuse a déjà décidé : « Ce sera lui ou ce sera personne ».

C'est ainsi que naît en 1974 La Déclaration d'amour, premier succès d'une longue liste, et que la carrière de la chanteuse prend un nouvel essor  :

« Premier disque, première chanson. J'attendais tellement de cette première fois que quand il m'a joué la chanson au piano, j'ai été… comment dire… un peu déçue. Je rêvais d'une chanson rythmique, et me voilà avec une sensuelle déclaration. Le jour du studio, j'étais un peu tendue. Après une ou deux prises, Michel était content. Dans la foulée, il me demande d'écrire un texte parlé sur l’ad lib de la fin comme si j'avais fait ça toute ma vie, écrire ! Il s'est rendu compte qu'il manquait un solo de guitare à deux heures du matin. Effondré, il ouvre la porte du studio et croise un guitariste qui travaillait à côté et qui rentrait chez lui. En un quart d'heure, la guitare de Jean-Pierre Castelain s'imprimait sur la bande seize-pistes où le piano de Michel, omniprésent, donne à lui seul le balancement bien particulier de cette chanson. Premier cadeau. Le public a été là tout de suite. »

Elle ajoutera à propos de cette rencontre décisive : « Ça a transformé mon existence, ma vie. Ça m’a apaisée ».

Le 6 janvier 1976, après 12 ans de carrière, paraît son premier album studio, France Gall18, enregistré en 1975. L'interprète s'entretient à ce sujet avec le journaliste Richard Cannavo : « C'est mon premier album ! C'est un truc énorme pour moi ». Richard Cannavo ajoute : « Ce premier album, c'est une manière d'effacer définitivement la France Gall des sixties : on est passé à autre chose. ».

Création familiale et musicale

Comme un cadeau prénuptial, Michel Berger consacre son Numéro 1, diffusé le 22 mai 1976 sur TF1, à l'écriture d'une comédie musicale, Émilie ou la Petite Sirène 76, inspirée du célèbre conte d'Hans Christian Andersen et dont l'héroïne est, bien sûr, France Gall : « C'est la date de cette émission qui a déterminé la date de notre mariage un mois plus tard ». Il en reste un joli duo du couple, succès de l'été : Ça balance pas mal à Paris. Les deux artistes se marient effectivement le 22 juin 1976 à la mairie du 16e arrondissement de Paris. Par cette alliance, France Gall devient la belle-fille du professeur Jean Hamburger, membre de l'Académie française, et de la pianiste Annette Haas. Deux enfants naissent de cette union : Pauline Isabelle (Neuilly-sur-Seine, 14 novembre 1978 - Paris, 15 décembre 1997 morte d'une mucoviscidose21) et Raphaël Michel (Boulogne-Billancourt, 2 avril 1981). Gall partage avec Berger ses années de travail et une vie familiale qu'elle privilégie.

Sous l'impulsion de Berger, elle reprend goût à la scène. En 1978, elle monte de nouveau sur les planches, celles du théâtre des Champs-Élysées (où elle avait auditionné quinze ans plus tôt), pour un spectacle intitulé Made in France. Outre le fait que les duettistes travestis brésiliens Les Étoiles assurent un intermède (contesté) en milieu de spectacle et que Gall enchaîne avec eux sur la reprise d'une de ses chansons de 1973, Plus haut que moi (adaptation française de Maria vai com as outras, une bossa nova écrite, composée et interprétée à l'origine par les Brésiliens Vinícius de Moraes et Toquinho) ; une des originalités de ce spectacle est qu'il repose sur une formation exclusivement composée de femmes : à l'orchestre, aux chœurs et à la danse.

En 1979, c'est un spectacle inédit auquel Gall participe dans le rôle de Cristal et qui reste dans les mémoires. L'opéra-rock Starmania est présenté pendant un mois au Palais des congrès de Paris. Composé par Michel Berger et écrit par l'auteur québécois Luc Plamondon, c'est une réussite, alors que ce genre musical ne rencontrait pas les faveurs des producteurs en France.

En 1982, durant plusieurs semaines à guichets fermés, France Gall investit le Palais des sports de Paris pour présenter un spectacle novateur sans paillettes et sans strass, mais haut en couleurs et en musiques électriques. C'est Tout pour la musique, dont le public reprend en chœur deux titres devenus depuis des standards de la chanson française : Résiste et Il jouait du piano debout.

Entre 1980 et 1985, elle est présente pendant 36 semaines au classement du Top album, avec ses albums Paris, France et Débranche ! ayant respectivement été no 1 pendant 11 et 24 semaines.

Musique et actions humanitaires

Les années 1980 sont celles des grandes actions humanitaires dont l'impulsion est donnée par des Anglo-Saxons et le tube de leur Band Aid. France Gall se joindra aux Chanteurs sans frontières, à l'initiative de Valérie Lagrange et sous l'égide de Renaud, pour offrir, en 1985, un SOS Éthiopie au profit du pays en question. Elle prend le relais du même Renaud, au nouveau Zénith de Paris, pour une série de concerts durant trois semaines. Elle y interprète, accompagnée par son public, de nouvelles chansons comme DébrancheHong-Kong StarPlus hautDiego libre dans sa tête et Cézanne peint.

Les années 1985 et 1986 voient France Gall avec Michel Berger, Richard Berry, Daniel Balavoine et Lionel Rotcage œuvrer notamment pour le Mali grâce à leur association Action Écoles. Ce sont des écoliers volontaires qui récolteront des denrées de première nécessité pour ces pays d'Afrique où sévit la famine et la sécheresse. Ainsi, des tonnes de nourritures et des pompes à eau seront expédiées sous l'œil vigilant des artistes.

Lors d'un voyage en Afrique, Daniel Balavoine trouve la mort dans un accident d'hélicoptère le 14 janvier 1986. France Gall chante en 1987 l'émouvant Évidemment, écrit par Berger, en hommage à leur ami disparu. Ce titre figure sur l'album Babacar. Suit un nouveau spectacle qui, du Zénith de Paris, part en tournée dans toute la France. C'est l'éblouissant Tour de France 88 mis en scène par Berger. France Gall, qui a déjà songé à arrêter sa carrière, est interviewée à cette occasion par Richard Cannavo :

« — Lorsque vous préparez un spectacle, vous vous dites que c'est peut-être le dernier ?
— Non, mais je me dis que je n'en offrirai plus des quantités, ça c'est sûr… Mais ce n'est pas le dernier, parce que le dernier ce sera Michel et moi. En attendant, vous n'imaginez pas combien je vais en profiter, de celui-là. Vous ne pouvez pas vous imaginer ! De chaque soir, de chaque seconde ; il faut que j'amasse un maximum, des émotions, des souvenirs, pour “après”… Parce que le jour où je m'arrêterai, ce sera quelque chose de très douloureux… Mais c'est une chose à laquelle je me prépare depuis des années déjà. Tant que je me sens proche de mon public, ça va. Mais un jour je m'arrêterai, c'est sûr. Je crois que ce qui sera plus fort que ma passion pour ce métier, c'est la crainte de tout gâcher. Parce que ce qui me fait peur surtout, c'est l'idée de ne pas me rendre compte que je vieillis, et que je ne parle plus le même langage. C'est ça qui me fera décrocher : lorsque je ne parlerai plus “leur” langage. Et je veux que ce soit par ma propre volonté, par delà ma tristesse. »

Elle désire pourtant interrompre sa carrière après le succès de l'album Babacar et de la tournée consécutive — à la surprise de Michel Berger, qui lui en veut beaucoup sur le moment au point de se sentir trahi.

Mort de Michel Berger et fin de carrière

France Gall prend du recul et enregistre peu pendant les années qui suivent. Elle ne consent à reprendre le chemin des studios qu'à condition d'enregistrer un album avec Michel Berger. Elle s'investit comme jamais dans cette création à deux voix, pas tout à fait un duo : l'album Double Jeu surprend en 1992.

Gall et Berger annoncent une série de concerts dans diverses salles parisiennes comme La Cigale et Bercy. Le projet est interrompu par la mort brutale de l'auteur-compositeur-interprète, qui succombe à une crise cardiaque foudroyante le 2 août 1992.

Marquée par ce tragique évènement, par de sérieux problèmes de santé, puis par la mort en 1997 de l'aînée de leurs enfants de la mucoviscidose, France Gall, si elle a fait depuis de nouvelles apparitions sur la scène musicale (Bercy 1993Pleyel 1994Olympia 1996), est moins présente dans l'univers médiatique.

Elle met fin à sa carrière de chanteuse en 1997. Les 12 et 15 août 2000, elle fait deux apparitions sur la scène de l'Olympia, pour interpréter en duo avec Johnny Hallyday Quelque chose de Tennessee. C'est la dernière fois que France Gall chante sur scène.

Comédie musicale Résiste

Le 2 août 2012, jour des vingt ans de la mort de Michel Berger, la radio Europe 1 diffuse un entretien dans lequel France Gall annonce travailler à « l’écriture d’un spectacle musical autour de la musique de Michel, chantée par lui ou par [elle] ». Ce projet, qui répond selon elle « à une attente du public », consiste à « monter en spectacle, revivre les tournées même si [elle] ne va pas chanter », confie-t-elle lors de cet entretien.

Écrite par France Gall et Bruck Dawit, Résiste est une comédie musicale rendant hommage à Michel Berger. Elle est présentée au palais des sports de Paris du 4 novembre 2015 au 3 janvier 2016. Une tournée en France, en Belgique et en Suisse suit et s'achève le 23 décembre 2016 au Zénith de Lille.

Fin de vie et mort

Le cancer du sein de France Gall — traité en 1993 — connaît une récidive en 2015. Sa maladie est gardée secrète du grand public.

Le 9 décembre 2017, elle ne peut assister aux obsèques de Johnny Hallyday, ce qui alimente les rumeurs sur son état de santé. Dix jours plus tard, elle est admise en soins intensifs à l'hôpital américain de Neuilly pour une « infection pulmonairesévère ».

Elle meurt dans cet hôpital le matin du 7 janvier 2018, à l'âge de 70 ans, des suites de la récidive de son cancer35,36.

Vie privée

En 1964, à l'âge de 17 ans, France Gall se met en couple avec le chanteur Claude François. Après une relation tumultueuse, le couple se sépare en 1965, le soir de sa victoire au concours de l'Eurovision. Puis le couple se remet ensemble jusqu’en 1966. Cette séparation inspire à Claude François les paroles de Comme d'habitude. S'étant séparés en de mauvais termes, ils ne se revoient qu'en 1973 et chantent en duo dans une émission de télévision en septembre 1974. Ils resteront alors amis jusqu’à la mort du chanteur. Elle vit avec le chanteur Julien Clerc de 1970 à 1974.

Sa collaboration avec Michel Berger, entamée en 1973, se mue progressivement en relation amoureuse. Ils se marient le 22 juin 1976 à Paris. Ils ont deux enfants :

  • Pauline Isabelle, née le 14 novembre 1978 et morte le 15 décembre 1997 d'une mucoviscidose ;
  • Raphaël Michel, né le 2 avril 1981.

Michel Berger meurt le 2 août 1992, des suites d'un infarctus, alors qu’il passe ses vacances en famille dans sa résidence d’été à Ramatuelle. Quelques mois après ce drame, dont elle souffre énormément, elle se voit diagnostiquer un cancer du sein, dont elle est opérée avec succès le 22 avril 1993. Elle déclarera par la suite : « À l'annonce de la mort de Michel, j'ai ressenti une douleur dans le ventre, dans le corps, tellement forte, je me suis dit qu'elle devait ressortir d'une manière ou d'une autre. Mon cancer était la concré­ti­sa­tion de mon mal intérieur ».

De 1995 à sa mort, elle partage sa vie avec Bruck Dawit, ancien collaborateur de Sting, Prince, les Rolling Stones ou Eric Clapton.

Elle se rend régulièrement à Dakar au Sénégal à partir de 1969. Elle fait construire une résidence dans l’île de N’Gor en 1990 ainsi qu'un restaurant et une école. Après s'être retirée du monde de la chanson, elle y vit six mois par an.

Elle refuse toute création de fan-club et n’encourage pas l’édition de biographies. Elle déclare à ce sujet, en 1987 : « Qu’il reste quelque chose de moi m’indiffère. Je ne suis pas comme ces personnalités politiques qui éprouvent le besoin de faire bâtir un monument afin de laisser une trace tangible de leur passage : moi, je ne construis que ma vie… » En 2001, elle précise : « Je n'écrirai jamais d'autobiographie. Mon livre, c'était cet autoportrait que j'ai voulu le plus sincère possible », et, en 2004 : « Les chanteurs ne trichent pas. Chanter, ce n'est pas simplement aller chercher de l'air et le ressortir en mots et en notes. C'est donner, se livrer, s'exposer ».

Un destin sans cinéma

En 1965, une émission pour la télévision, réalisée par Jean-Christophe Averty et consacrée aux chansons de France Gall, est distribuée aux États-Unis. Gall est alors pressentie par Walt Disney pour incarner Alice dans une version musicale qu’il souhaite réaliser après avoir déjà fait Alice au pays des merveilles en dessin animé en 1951 et dont il n'est pas satisfait musicalement. C’est le seul projet cinématographique auquel elle répond favorablement, alors qu’elle a toujours demandé à son entourage de « l’empêcher de faire du cinéma ». Disney, déjà gravement malade, meurt le 15 décembre 1966 et son idée disparaît avec lui.

Pourtant, en mars 1974, elle participe au téléfilm Notre correspondant à Madras réalisé par Jean-Pierre Spiero et diffusé sur la nouvelle troisième chaîne. Gall incarne la secrétaire lascive de Sacha Pitoëff dans cette courte fiction (25 min) d’une série expérimentale et ambitieuse voulue par la chaîne. Ce téléfilm et cette série ne laisseront pas un souvenir marquant dans l’histoire de la télévision française.

En 1988, elle refuse même un projet cinématographique de Michel Berger. C’est ce qu’elle confie à Christophe Nicolas sur Radio Nostalgie :

« — Christophe Nicolas : Après l’énorme succès de l’album Babacar en 87. […] Il voulait faire réaliser un film…
— France Gall : C’était un film musical. […] J’ai refusé de faire ce film à la grande tristesse de Michel parce que je déteste jouer la comédie. J’aurais dû jouer la comédie, même si je devais chanter c’est quand même jouer la comédie. J’avais déjà du mal à tourner des clips de trois minutes, donc je me suis dit si je pars dans un film ça va être horrible, je vais être malheureuse. Voilà pourquoi ça ne s’est pas fait. »

En 1993-1994, naît l'idée d'une collaboration cinématographique avec son amie la scénariste Telsche Boorman, mais le projet s'éteint avec le décès de Telsche en février 1996.

En 1996, elle contacte Jean-Luc Godard, dont elle a notamment aimé le film Nouvelle Vague (1990), pour qu’il réalise le clip de sa chanson Plus haut à la suite de la sortie de son album France. Godard, qui, jusque-là, n'a jamais été sollicité pour tourner un clip, accepte. Ils mettent en boîte, dans les bureaux du cinéaste à Rolle (Suisse), un minifilm, car Godard, après avoir visionné de nombreux clips, lui a dit : « On ne va pas faire ça quand même, vous êtes d'accord. » Cela aboutit au pictural et onirique Plus oh ! qui, après son unique diffusion le 20 avril 1996 sur M6, est interdit d’antenne, car Godard ne s’est pas acquitté de tous les droits d'auteur (voir l'album France, section « Autour de l'album »).

En 2012, dans l'émission télévisée d'Alessandra Sublet, C à vous, France Gall se rappelle avoir décliné l'offre du réalisateur Jean Herman pour interpréter, dans Adieu l'ami (1968), le rôle de Dominique à cause d'une scène où elle aurait dû embrasser Alain Delon, car, à l'époque, elle avait une relation amoureuse avec Claude François.

Prises de position

France Gall participe pour la première fois à un rassemblement politique en apparaissant à un meeting de François Mitterrand pour l'élection présidentielle de 198855.

Lors de l'élection présidentielle de 2007, elle affiche sa préférence pour Nicolas Sarkozy. Lors de l'élection de 2012, elle choisit de soutenir François Hollande, déclarant : « J'avais voté Sarkozy à la présidentielle précédente, et donc pour la première fois à droite. Sans doute parce que je l'avais croisé dans le cadre de l'association Cœur de femmes que je défendais. Il a naturalisé 25 femmes qui venaient de la rue. Mais, l'an passé, j'ai voté Hollande parce que, ici, nous sommes une maison de gauche. »

En 2013, elle exprime ses doutes sur le projet de loi ayant autorisé le mariage homosexuel en France, mais déclare ensuite s'être mal exprimée : « À force de vouloir tout expliquer, je me suis mal exprimée. […] Et j'ai été mal comprise. […] Mes potes gays étaient furieux et stupéfaits. […] Donc je le dis clairement, je ne suis pas, absolument pas, contre le mariage pour tous, au contraire, je suis pour l'égalité des droits. »

L'interprète et ses auteurs

Énigmes

  • Claude Dejacques, producteur chez Philips en 1966, conçoit de sortir, pour le 1er avril de la même année, un album-gag dans lequel les plus grands artistes maison échangent leurs tubes respectifs. Ainsi, France Gall reprend Jolie môme, une chanson écrite par Léo Ferré dont Juliette Gréco a fait grand succès en 1961, tandis qu'Anne Sylvestre reprend L'Amérique, un tube de France Gall en 1965. Comme beaucoup d'idées originales, l'album poisson d'avril 1966 restera dans les placards de Philips, on ignore pour quelles raisons.
  • En 2003, Universal sort le CD Volume no 5 (S.O.S. mesdemoiselles) de son anthologie compilée Pop à Paris. C'est avec surprise qu'on découvre et entend France Gall chanter un titre dit « inédit » écrit par Serge Gainsbourg en 1967, Bloody Jack, avec les mêmes musique et arrangements que ceux de sa chanson gainsbourgienne Teenie Weenie Boppie sortie la même année. Le texte de ce Bloody Jack est identique à celui de la chanson du même titre que Gainsbourg interprétera en 1968 sur une musique totalement différente. Pour épaissir le mystère, Zizi Jeanmaire reprend, toujours en 1968, la version de Gainsbourg avec un texte légèrement modifié.

Hommages

  • Ses ruptures sentimentales ont inspiré trois chansons :
    • 1967 : Comme d'habitude de Claude François (paroles de Claude François et Gilles Thibaut, musique de Claude François et Jacques Revaux) ;
    • 1968 : Reste de Claude François, adaptation française par Jacques Plante59 de Beggin' du groupe The Four Seasons(paroles et musique originales de Bob Gaudio/Peggy Santiglia) ;
    • 1975 : Souffrir par toi n'est pas souffrir de Julien Clerc (paroles d’Étienne Roda-Gil et musique de Julien Clerc).
  • Michel Berger lui consacre également deux chansons d'amour :
    • 1974 : La Déclaration d'amour (paroles et musique de Michel Berger) ;
    • 1983 : Lumière du jour (paroles et musique de Michel Berger).

France Gall et ses chansons dans la fiction

Son personnage au cinéma

  • 2010 : Serge Gainsbourg : vie héroïque, film de Joann Sfar : incarnée par Sara Forestier.
  • 2012 : Cloclo, film de Florent Emilio Siri : incarnée par Joséphine Japy.

Ses chansons au cinéma et au théâtre

 Cinéma

  • 1966 : Objectif 500 millions de Pierre Schoendoerffer : Dis à ton capitaine, paroles de Maurice Tézé et musique de Guy Magenta
  • 1966 : Au hasard Balthazar de Robert Bresson : Je me marie en blanc, paroles de Jean Dréjac et musique de Jean Wiener
  • 1994 : Portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles de Chantal Akerman(collection TV d'Arte, Tous les garçons et les filles de leur âge) : Bébé requin, paroles de Jean-Michel Rivat/Frank Thomas et musique de Joe Dassin
  • 1995 : L'Âge des possibles de Pascale Ferran : Babacar, paroles et musique de Michel Berger
  • 1997 : On connaît la chanson d’Alain Resnais : Résiste, paroles et musique de Michel Berger
  • 1998 : La fille d'un soldat ne pleure jamais (A Soldier's Daughter Never Cries) de James Ivory : Teenie Weenie Boppie, paroles et musique de Serge Gainsbourg
  • 1999 : But I'm a Cheerleader (Mais je suis une pom-pom girl) de Jamie Babbit : Chick Habit (Laisse tomber les filles), version américaine interprétée par April March, paroles d'April March et musique de Serge Gainsbourg
  • 2005 : 40 milligrammes d'amour par jour de Charles Meurisse : Besoin d'amour, paroles de Luc Plamondon et musique de Michel Berger
  • 2006 : Qui m'aime me suive de Benoît Cohen : La Déclaration d'amour, paroles et musique de Michel Berger
  • 2007 : Boulevard de la mort (Death Proof) de Quentin Tarantino : Chick Habit / Laisse tomber les filles, versions américaineet française interprétées par April March, paroles d'April March/Serge Gainsbourg et musique de Serge Gainsbourg
  • 2009 : Home de Yann Arthus-Bertrand : La Rose des vents, paroles de Maurice Vidalin et musique de Jacques Datin
  • 2010 : Les Amours imaginaires de Xavier Dolan : Cet air-là, paroles de Robert Gall et musique d'Alain Goraguer
  • 2010 : Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar : Baby Pop, paroles et musique de Serge Gainsbourg
  • 2012 : Cloclo de Florent Emilio Siri : Laisse tomber les filles et Poupée de cire, poupée de son, paroles et musique de Serge Gainsbourg
  • 2013 : 20 ans d'écart de David Moreau : Résiste, paroles et musique de Michel Berger
  • 2015 : Vue sur mer (By the Sea) d'Angelina Jolie : Néfertiti, paroles et musique de Serge Gainsbourg

Théâtre

  • 2007 : Les Belles-sœurs, comédie d'Éric Assous, mise en scène de Jean-Luc Moreau, avec François-Éric Gendron, Sabine Haudepin, Manuel Gélin et Élisa Servier : La Déclaration d'amour, paroles et musique de Michel Berger. Théâtre Saint-Georges (Paris) et tournée en 2008
  • 2009 : Monique est demandée caisse 12, spectacle musical humoristique de Raphaël Mezrahi, mise en scène de Philippe Sohier, avec Raphaël Mezrahi, Ginette Garcin et invités-surprises : J'ai retrouvé mon chien, paroles de Maurice Tézé/Pierre Delanoë et musique d'Alain Goraguer... Théâtre des Variétés (Paris)

Distinctions

  • 1965 : Grand Prix du Concours Eurovision de la chanson remporté par le Luxembourg avec Poupée de cire, poupée de son, paroles et musique de Serge Gainsbourg, arrangements et direction d'orchestre par Alain Goraguer.
  • 1987 : Victoires de la musique, catégorie « Artiste interprète féminine de l'année ».
  • 1988 : Victoire de la musique « artiste qui s'exporte le mieux à l'étranger » (500 000 exemplaires de Ella, elle l'a), no 1 en Allemagne7.
  • 1988 : « Artiste de l'année », prix décerné en Allemagne (notamment devant Eros Ramazzotti et Sandra).
  • 1993 : Marraine de l'association Droit de cité.
  • 1994 : Trophée Femmes en Or — Section « Spectacle ».
  • 2006 : Marraine de l'association Cœur de Femmes.
  • 2013 : Chevalier de la Légion d'honneur.
  • 2017 : Officier de l'ordre national du Mérite

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        Rapports

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Michel BergerMichel BergerMari, Collègue28.11.194702.08.1992
        2Claude FrançoisClaude FrançoisMari civile01.02.193911.03.1978
        Mots clés