Jakub Berman (26 décembre 1901, Varsovie – 10 avril 1984, Varsovie) était un juif polonais membre du Parti ouvrier unifié polonais (le parti communiste pro-soviétique), responsable des services de la sécurité intérieure. Il était considéré comme l'homme de main de Staline en République populaire de Pologne de 1944 à 1953.

Diplômé en droit de l'Université de Varsovie, il a été l'assistant de Ludwik Krzywicki, l'un des fondateurs de la sociologie en Pologne. En 1928, il est membre du Parti communiste de Pologne et à partir de 1942, du Parti ouvrier polonais.

Après le déclenchement de l'invasion de la Pologne en septembre 1939, Berman fuit à Białystok, dans la partie est de la Pologne occupée par l'Armée soviétique, puis il rejoint Minsk, capitale de la Biélorussie, au printemps 1941. Il travaille à l'édition du journal Sztandar Wolności, organe de langue polonaise du Parti communiste biélorusse.

Après l'invasion de l'Union soviétique en 1941, il s'échappe à Moscou, puis occupe un poste d'instructeur dans une école du Komintern dans la ville de Oufa. En décembre 1943, il rencontre Joseph Staline au Kremlin et devient l'un de ses hommes de confiance ; c'est alors l'un des communistes polonais les plus influents en Union soviétique. En 1944, il devient membre du bureau politique du POP et retourne en Pologne où il forme avec Bolesław Bierut et l'économiste Hilary Minc la "troïka" des communistes polonais qui dirigent la Pologne d'après-guerre.

Entre 1944 et 1956 Berman est membre du Politburo du Parti ouvrier unifié polonais, responsable des sinistres services de sécurité intérieure, de la propagande et de l'idéologie.

Après la mort de Boleslaw Bierut, le Premier secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais, il démissionne du Politburo. Il est relevé de ses fonctions au Comité central du POUP en 1956 et en 1957 il quitte le Parti ouvrier unifié polonais.

Il était le frère d'Adolf Berman, militant sioniste polonais.