Moishe Kulbak

Cette personne at-elle pas d'images. Cliquez pour ajouter de nouveaux!
Date de naissance:
20.03.1896
Date de décès:
30.10.1937
Durée de vie:
41
PERSON_DAYS_FROM_BIRTH:
46819
PERSON_YEARS_FROM_BIRTH:
128
PERSON_DAYS_FROM_DEATH:
31621
PERSON_YEARS_FROM_DEATH:
86
Nom de jeune fille de la personne de:
Моисей Соломонович Ку́льбак
Noms supplémentaires:
Moyshe Kulbak, Mosze Kulbak, Мойше Кульбак, Moisejs Kuļbaks, Моисей Соломонович Ку́льбак, Moiše (Moisejs) Kuļbaks, Моисей Соломонович Ку́льбак
Catégories:
Victime de la répression (génocide) du régime soviétique, victime, Écrivain
Nationalité:
 biélorusse, juif
Cimetière:
Réglez cimetière

Moishe Kulbak (Moses Solomonovich Kulbak), né en 1896 à Smorgon, province de Vilnius (maintenant oblast de Grodno en Biélorussie), exécuté par la police stalinienne en 1937 près de Minsk en Biélorussie, est un poète, romancier, dramaturge juif, écrivant en yiddish.

Biographie

Ses débuts littéraires et son séjour à Berlin

Kulbak suit des cours dans une école élémentaire juive (Heder) russe moderne puis à la Yechiva de Volojine et à celle de Mir, où il acquiert une compréhension plus profonde de la culture traditionnelle juive que la plupart des autres poètes yiddish contemporains. Pendant la Première Guerre mondiale, il travaille comme enseignant dans un orphelinat juif à Kovno (maintenant Kaunas en Lituanie). Là, il commence à écrire des poèmes en hébreu puis en 1916 un poème en yiddish Shterndl (Petite étoile) qui sera mis en musique et deviendra populaire.

En 1918, il part pour Minsk où il enseigne la poésie tout en continuant à écrire des poèmes. En 1919, il s'installe à Vilnius où en 1920, il publie son premier recueil de poésie: Shirim (Poèmes), qui le place dans la catégorie des poètes yiddish de tradition romantique.

De 1920 à 1923, il vit à Berlin pour développer son horizon intellectuel tout en gagnant sa vie comme souffleur dans un théâtre. Pendant ces trois années, il se familiarise avec les différents courants de la littérature européenne, particulièrement l'expressionisme qui aura par la suite une grande influence sur son œuvre. Pendant son séjour à Berlin, Kulbak contribue à différentes revues yiddish de Berlin, de Pologne et plus spécialement au Di tsukunft de New York dans lequel il publie des poèmes, son épopée Raysn (terme désignant la Biélorussie en yiddish) en 1922 et son drame Yankev Frank (Jacob Frank). En 1924, à Berlin, il publie sa première œuvre en prose Meshiekh ben Efrayim.

Son séjour à Vilnius

En 1923, il s'établit à Vilnius, où il devient une des figures les plus populaires de la vie culturelle yiddish. Vilnius, qui fait partie, suite au petit traité de Versailles, de la nouvelle Pologne indépendante, est un centre de la culture yiddish. Il enseigne la littérature yiddish moderne au Real-Gymnasium (Lycée de langue yiddish) ainsi qu'au séminaire des enseignants yiddish, où il joue avec ses étudiants des pièces du répertoire yiddish ou classique. Il donne aussi des conférences sur des thèmes littéraires et est actif dans de nombreuses institutions culturelles yiddish de Vilnius.

Sa nouvelle mystique Meshiekh ben Efrayim (Le Messie dans la maison d'Efrayim) en 1924, puise ses sources dans le folklore juif et dans les croyances apocalyptiques, les présentant sous une perspective qui doit beaucoup au cinéma expressionniste allemand. L'auteur s'intéresse principalement au pauvre Benye qui n'est peut-être pas un Messie mais dont la destinée est associée aux Tsadikim Nistarim, un groupe de 36 justes cachés dont l'existence sur Terre garantit la survie du monde. Benye et les autres personnages vivent des expériences dont l'étrangeté approche l'incompréhensible pour eux ainsi que pour le lecteur. Des figures légendaires comme Lilith, un démon féminin ou Reb Simkhe Plakhte, un filou universel, sont des personnages de ce roman.

En 1927, il est élu président du PEN club yiddish mondial nouvellement fondé. Pendant son séjour à Vilnius, il écrit les longs poèmes Vilne en 1926 et Bunye un Bere afn shliakh (Bunye et Bere sur la route) en 1927, ainsi que des poèmes lyriques et sa deuxième nouvelle importante Montag (Lundi) en 1926 et différents articles littéraires.

Son installation à Minsk

Fin 1928, malgré sa popularité et l'admiration de ses étudiants, Kulbak est déçu par l'atmosphère littéraire en Pologne et décide de retourner à Minsk, nouvelle capitale de la Biélorussie soviétique (RSSB), où vit une partie de sa famille et où la scène littéraire yiddish est intense. Membre de l'Union des écrivains soviétiques de la RSSB depuis sa création, il travaille dans la section juive de l'Académie nationale des sciences de Biélorussie ainsi qu'au bureau éditorial du magazine yiddish Stern.

Peu de temps après son installation à Minsk, un recueil de ses œuvres en trois volumes est publié, auquel sera ajoutée ultérieurement une réimpression de son roman Zelmenyaner de la période soviétique. À Minsk, Kulbak écrit le long poème Disner Tshayld-Harold (Childe Harold de Disna) en 1933, et deux pièces dramatiques Boytre en 1936 et Benyomin MagidovBoytre qui raconte la vie romancée d'un bandit juif du XIXe siècle, obtient un grand succès théâtral. La pièce est jouée dans les théâtres yiddish soviétiques ainsi que dans plusieurs villes étrangères. Quant à Benyomin Magidov, l'histoire d'un jeune commandant d'un groupe de partisans se battant contre les légionnaires polonais en Biélorussie, son manuscrit disparaît alors que la pièce devait être jouée au Théâtre yiddish du Birobidjan. Kulbak se focalise surtout sur son roman Zelmenyaner qui relate le destin d'une famille juive traditionnelle face aux nouvelles conditions de l'Union soviétique et qui dépeint avec réalisme l'absurdité de la vie soviétique; (volume 1 publié en 1931 et volume 2 en 1935). Kulbak traduit aussi la littérature russe et biélorusse et dirige des projets éditoriaux. Seule une petite partie de sa poésie pré-soviétique est autorisée à être réimprimée eu Union soviétique, où deux petits recueils de ses poèmes apparaissent.

Son arrestation et sa mort

Kulbak est arrêté le 11 septembre 1937 et accusé d'espionnage et de préparation de sabotages. Son arrestation fait partie de la répression stalinienne visant les écrivains yiddish de Minsk. Dès 1934, les officiers des services spéciaux écrivaient à propos de Kulbak: est arrivé illégalement en 1928 de Pologne en République Socialiste soviétique de Biélorussie. Étant en Pologne, il était le vice-président de l'Organisation littéraire juive nationale fasciste. Les groupes autour de ces écrivains juifs nationalistes étaient formés de gens d'un environnement social étranger ayant des liens avec des pays étrangers.

Suite à une parodie de procès, Kulbak est accusé d'être un ennemi du peuple et reconnu coupable fin octobre 1937 par le Collège militaire de la Cour suprême de l'URSS présidé par Ivan Matulevich. Il est fusillé le 29 octobre 1937.

Il est réhabilité par le Collège militaire de la Cour suprême de l'URSS en décembre 1956.

Son œuvre

  • Shirim (recueil de poèmes); 1920
  • Die Shtot (la ville); poème romantique; 1920
  • Raysn (Biélorussie); 1922
  • Yankev Frank (Jacob Frank); pièce dramatique; 1923
  • Meshiekh ben Efrayim (Le Messie, fils d'Ephraïm); roman; 1924
  • Montag (Lundi); roman 1926
  • Bunye un Bere afn shliakh (Bunye et Bere sur la route); poème humoristique; 1927
  • Zelmenyaner; roman; 1931
  • Disner Tshayld-Harold (Childe Harold de Disna); poème satyrique; 1933
  • Bojtrje-Gazljen (Bojtrje le filou); poème dramatique; 1936
  • Binjomin Magidov; pièce de théâtre; 1937

Certaines de ses poésies ont été traduites en russe par Alik Rivine.

Hommage[modifier | modifier le code]

En 2004 à Vilnius, sur la maison où vivait l'écrivain, une plaque commémorative a été installée avec l'inscription en hébreu et en lituanien: « dans cette maison vivait le célèbre poète juif Moishe Kulbak (1896 – 1937) ».

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

    loading...

        Aucune relation établie

        Mots clés